jeudi 30 mai 2013

Sortie de magazine : Neurologie Psychiatrie Gériatrie avril 2013

A lire dans le numéro NPG vol 13 d'avril 2013 cet excellent article sur l'évaluation et le dépistage des troubles de la déglutition en gériatrie


Résumé

Les troubles de la déglutition peuvent être causés par de nombreuses pathologies neurologiques, œsophagiennes, oto-rhino-laryngologiques (ORL) ou encore être d’origine iatrogène. Leur présentation clinique est souvent insidieuse et peu spécifique, contribuant ainsi à une probable sous-estimation de leur prévalence. 
En pratique gériatrique, les conséquences de la dysphagie sont loin d’être négligeables avec un risque de déshydratation, de malnutrition et surtout de complications infectieuses respiratoires. 
Souvent négligés, les troubles de la déglutition justifient donc toute l’attention du praticien : leur identification précoce permet de fixer des objectifs thérapeutiques spécifiques pour chaque patient et de proposer une prise en charge multidisciplinaire individualisée et adaptée.

Plan

mercredi 29 mai 2013

A (ré)écouter : L'histoire des troubles du langage

Chronique : L'histoire des troubles du langage



CQFD se penche sur la manière dont les médecins se sont intéressés aux troubles du langage à la fin du 19ème siècle, début du 20ème. Ou comment le passé éclaire le présent. Comment les patients et les praticiens communiquent-ils?

On en parle avec Camille Jaccard, assistante-doctorante de l'Institut d'histoire de la médecine de l'Université de Lausanne. 
Un sujet d'Antoine Droux.

Lien : http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/4878708-cqfd-du-20-05-2013.html#4878700

jeudi 23 mai 2013

Sortie de jeu : Le jeu du kangourou


Comparer, Déduire, Anticiper pour favoriser l’accès à la notion de sériation.


Le jeu du kangourou à favoriser la construction de la notion de sériation, théorisée par PIAGET et nécessaire à l’acquisition du concept de nombre. Il trouvera sa place dans les rééducations logico-mathématiques, mais également auprès des jeunes qui manifestent une lenteur de développement et de structuration des outils logiques.

Il comporte 2 épreuves d’évaluation et 7 activités, dont plusieurs constituent des « vrais jeux » avec un perdant et un gagnant.

Les 7 jeux :                                     Notions travaillées :
Le jeu du photographe :              combinatoire
Le jeu des combines :                 combinatoire
Le jeu du kangourou :                  comparaisons - sériations (pré-logique)
Le jeu des devinettes :                 anticipation
Le jeu des promenades :            sériations - transitivité - comparaisons systématiques
Le jeu des échelles :                    sériations
Plus grand - plus petit :                déductions dans le langage écrit

Ces activités ludiques, sollicitant les capacités visuo-constructives et perceptives, les habiletés de sériation, d’anticipation, de déduction, à partir de combinaisons d’éléments simples, sont conçues pour amener à la notion de sériation opératoire : la progression est donnée par les jeux eux-mêmes qui proposent des comparaisons simples entre 2 éléments, puis entre plusieurs éléments, pour mener l’enfant vers la transitivité dite opératoire.

Les 6ème et 7ème jeux permettent d’exprimer les habiletés de sériation à travers le langage écrit sous forme ludique de recherche de code.

L’enfant déplace des cercles de couleurs et de tailles différentes. Il est invité à envisager toutes les possibilités d’une situation, à anticiper, à rétro-agir, bref à réfléchir à partir d’une situation concrète : comment faire pour cacher le cercle jaune ? Avec le vert ? Et si je pose le rouge dessus, sera-t-il caché entièrement ?

Ce matériel peut être utilisé dès la grande section de maternelle pour amener l’enfant à exprimer de façon simple des relations entre les cercles, mais il est surtout destiné aux enfants en difficulté de raisonnement logique à partir de 8 ans jusqu’à 10, voire 11 ans.

La durée des jeux est extrêmement modulable (de 5 mn à 30 mn) ce qui permet de l’insérer dans plusieurs types de programmes rééducatifs.

Il peut être utilisé en petit groupe de rééducation.

Le jeu du kangouroru est expérimenté depuis une dizaine d’années par certains enfants d’IME et par des enfants présentant des troubles d’apprentissage divers (troubles du langage écrit, des fonctions logiques) dans le cadre de l’orthophonie libérale.

Matériel :
- 1 règle du jeu
- 19 cercles blancs (ø44 mm à 80 mm) le diamètre des cercles ne diffère que de 2 mm
- cercles de la 1ère série : cette série de cercles comporte 5 couleurs, une couleur par taille. Elle est utilisée pour la familiarisation avec le matériel (tailles et couleurs des cercles) pour le tout début d’utilisation, notamment avec les enfants de maternelle
- cercles de la 2ème série : cette série a 5 tailles et 5 couleurs différentes, afin de susciter la comparaison
- 1 cercle blanc et 1 cercle rose de ø50 mm pour « le jeu des promenades »
- 16 cartes-photos : elles représentent les 16 combinaisons des empilements des 5 cercles
- 2 tapis de jeu à 5 cases
- 1 écran
- 1 livret à spirale : - « Le jeu des échelles » / « Plus grand - plus petit » 

Auteur : Alain Dauly
Edition : OrthoEdition
Date de parution : mai 2013

mercredi 22 mai 2013

Le conduit vocal en action

L’Université de Lyon met en ligne des animations anatomiques en 3D du corps humain : notamment celle sur Le conduit vocal en action (Mélanie Canault). 



Une bonne petite piqûre de rappel, la base de notre articulation, pour nos patients également...

http://spiral.univ-lyon1.fr/files_m/M6169/Files/764587_1436.swf

lundi 20 mai 2013

Colloque Neuroscience



Dans le cadre du 11ème Colloque des Neurosciences qui se tient à Lyon du 21 au 24 mai 2013, la Fondation Neurodis organise, en partenariat avec la Société des Neuroscience, une conférence grand public donnée par le neurologue Laurent Cohen sur le thème :


 "Le Cerveau lecteur : l’apprentissage et les troubles du langage"

Cette conférence aura lieu Mardi 21 Mai à 18h30 ; Ecole Rockefeller, 4 avenue 

Rockefeller, Lyon 8ème (Métro-Tram-Bus- arrêt Grange-Blanche).

Entrée gratuite, inscription recommandée 
« La lecture est au cœur même de notre civilisation, explique Laurent Cohen. Ce n’est pas sans raison que la frontière entre préhistoire et histoire a été fixée à la date d’invention du langage écrit. Sans elle, pas de littérature, pas de science, pas de transmission du savoir. Or, la lecture s’enracine profondément dans notre fonctionnement cérébral, d’une manière que les neurosciences nous permettent maintenant d’explorer, en combinant l’étude de patients souffrant de lésions cérébrales et tous les outils de l’imagerie anatomique et fonctionnelle. »

vendredi 17 mai 2013

Site à découvrir : un site pour combattre les clichés sur l'enfance

Mon fils aime le rose, va-t-il devenir homosexuel? Les garçons sont meilleurs en maths que les filles, vrai ou faux? Une Genevoise espère guider parents et professionnels de l'enfance grâce au site www.aussi.ch

cdiscount.com
decodurable.com

Pourquoi les garçons aiment-ils plus le sport que les filles? De quand date la répartition du rose pour les filles et du bleu pour les garçons?
Toute personne confrontée à l'enfance peut être amenée un jour à se poser ce genre de questions. A force de les entendre dans les conférences qu'elle donnait, la psychologue genevoise Anne Dafflon Novelle a décidé de mettre ses réponses à disposition de tous sur un site internet.
La nouvelle plateforme fonctionne par thématique et balaie tout l'univers de l'enfance: jouets, publicité, sport, identité sexuelle, école, littérature enfantine... Son but est de décortiquer les clichés courants sur le monde des petites filles et des petits garçons. Des clichés qui auront une influence autant sur leur développement cognitif que sur leur perception d'eux-mêmes.
Pour déconstruire ces images toutes faites, la psychologue s'appuie sur les recherches scientifiques et historiques les plus récentes. Une bibliographie fournie accompagne ainsi chacune de ses réponses. Ces références serviront aussi à orienter les lecteurs issus de milieux professionnels en quête de détails, à l'exemple des enseignants, des étudiants et des éducateurs.
Les questions que l'experte en représentations sociales a recueillies au cours de sa carrière ont été anonymisées. Il ne fait toutefois aucun doute que de nombreux parents retrouveront leurs interrogations quotidiennes parmi elles.

mercredi 15 mai 2013

Sortie de livre : Atelier corps et mémoire


La perte mnésique est, après cinquante ans, la plainte la plus largement exprimée. Il n'est pas certain que le vieillissement soit le facteur essentiel de la diminution des capacités mnésiques car la mémoire est un processus dynamique qui se réorganise à chaque instant, à la condition bien sûr que ses mécanismes soient sollicités.
Compte tenu qu'une mémoire non stimulée se désactive, puisqu'elle n'est pas un "stock" dans lequel on puise, mais une re-création permanente, il est nécessaire de re-éveiller tous les mécanismes de la fonction afin de l'entretenir. 

L'Atelier corps et mémoire est un atelier de stimulation de la mémorisation traditionnel, complété des stimulations sensorielles du corps en situation "de faire". Le corps est une entrée sensorielle et émotionnelle incontournable de l'activité mnésique. La participation active, globale de toute une personnalité est la condition fondamentale de l'optimisation de la fonction mémoire.

L'accroissement actuel du nombre des sujets atteints de maladies Alzheimer justifie dans cette réédition l'adaptation des propositions de stimulation qui, conçues initialement pour des sujets dits "normaux" mais simplifiées, deviennent pertinentes pour des sujets pathologiques. 

La stimulation de l'activité mentale fait partie de l'arsenal non médicamenteux de la maladie d'Alzheimer. Ces variantes pour la maladie d'Alzheimer complètent ainsi des séries d'exercices dont l'efficacité a été maintes fois démontrée et élargissent le public concerné par cet ouvrage.


Auteur : Janick Massé-Biron
Edition : Desiris Editions
Date de parution : 26/06/2013

mardi 14 mai 2013

News : Les mécanismes qui mènent à la dyslexie en images !

Afin de découvrir les anomalies à l’origine de troubles de l’apprentissage, comme la dyslexie,  Ghislaine Dehaene, pédiatre et directrice de recherche au CNRS, étudie les mécanismes d’apprentissage normaux du langage et de la lecture. Elle s’intéresse pour cela au développement du cerveau chez le nourrisson et l’enfant. 
À Neurospin, le Centre de neuro-imagerie de Saclay (91), elle observe par imagerie le fonctionnement de leur cerveau, depuis la naissance jusqu’à l’âge de l’école primaire. 



Explications sur ses découvertes récentes.
Qu’ont révélé vos études sur le fonctionnement du cerveau et le langage chez le nourrisson ?
Nous avons publié une étude sur des grands prématurés qui montre que le réseau du langage est organisé très tôt, avec une circulation de l’information très semblable à celle du jeune enfant ou de l’adulte. 
Même si à cet âge (6 mois de grossesse) le cerveau est encore en train de se former, il y a un « patron », avec des régions prédestinées à certaines fonctions et déjà connectées. Contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, l’organisation en grands domaines cognitifs (langage, mémoire, vision, etc.) existe dès le départ. L’apprentissage permet ensuite de faire évoluer le cerveau, d’établir les connexions, de les améliorer, pour accélérer les transferts d’information.

Qu’avez-vous découvert sur l’apprentissage de la lecture ?

Les régions visuelles se transforment pour traiter cette nouvelle information que sont les mots écrits. Chez les enfants scolarisés que nous avons étudiés, après 6 mois d’apprentissage de la lecture, une région visuelle très particulière se spécialise à gauche pour les mots de la langue. 
Cette « région de la forme visuelle des mots » fait le lien  entre le système du langage oral et la région visuelle, des systèmes « innés » déjà présents chez le nourrisson. 
Nous avons aussi observé qu’apprendre à lire affine la perception de la parole. Dans le bruit, par exemple, les personnes qui savent lire s’aident de régions cérébrales supplémentaires, comme la région visuelle des mots, pour mieux comprendre la parole. L’apprentissage de la lecture renforce donc le système du langage oral.

Que se passe-t-il chez les enfants dyslexiques ?

En imagerie cérébrale nous avons montré que l’activation de la région de la forme visuelle des mots est plus faible chez l’enfant dyslexique que chez l’enfant qui lit normalement. En revanche, nous sommes encore incapables de dire si c’est une cause ou une conséquence du non-apprentissage de la lecture. Une étude finlandaise a montré que les enfants dyslexiques avaient déjà là la naissance des difficultés à discriminer des sons proches.

Nous recherchons actuellement comment affiner nos images expérimentales pour mieux comprendre les mécanismes qui mènent à la dyslexie. Nous avons donc encore beaucoup de chemin à faire ! D’autant qu’il existe des variations individuelles. Une moindre activation de la région identifiée ne signifie pas nécessairement une dyslexie. Il peut y avoir notamment des phénomènes de compensation que nous ne détectons pas en imagerie. 

Notre but, bien sûr, est de comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau de ces enfants pour pouvoir leur proposer des stratégies adaptées pour contourner leurs difficultés. Le cerveau est un fantastique organe d’apprentissage. Si nous comprenons exactement où est le problème et quelles sont les ressources de l’enfant, nous pourrons lui faire acquérir de nouvelles stratégies d’apprentissage.


Le Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale a sélectionné les projets de Ghislaine Dehaene à 2 reprises, en 2010 et 2012, et a attribué à son équipe « Neuroimagerie du développement », dans l’unité Inserm U992, à Gif-sur-Yvette, un montant global de 271 800 euros pour mener à bien ses travaux.

lundi 13 mai 2013

Les troubles de la déglutition

Je vous invite à regarder et lire cette brochure sur "Les troubles de la déglutition en 10 leçons", très clair et précis. Il est l'oeuvre du Michèle de Gieter, coordinatrice dysphagie et kinésithérapeute spécialisée, membre du Brugmann Dysphagia Group (Belgique).

futura-sciences.com

lundi 6 mai 2013

News : Autisme et diagnostic précoce, détecter le risque dès la naissance sur le placenta


Diagnostiquer en routine le risque d'autisme en examinant le placenta à la naissance semble possible et proche, avec cette étude de l’Université de Yale. Des conclusions publiées dans l’édition du 26 avril de la revue Biological Psychiatry, qui indiquent qu'un nombre d'inclusions du trophoblaste >2,  indique un risque d’autisme avec une sensibilité de 41%, une spécificité de 92%et donc la nécessité d’une surveillance précoce.


placentotherapie.canablog.com

Alors qu’actuellement, malgré des progrès dans la détection précoce grâce à l’imagerie ou au développement de tests, le meilleur marqueur précoce du risque d'autisme est encore l'histoire familiale -alors qu’un couple ayant un enfant autiste a un risque multiplié par 9 d'avoir un autre enfant autiste-, pouvoir recourir à un test précoce biologique pour préciser le risque serait inestimable. Par ailleurs, les couples sans prédisposition génétique ne peuvent aujourd’hui que s'appuyer sur l'identification des premiers signes de troubles autistiques chez l’enfant, ce qui entraîne un repérage fréquemment trop tardif à l’âge de 2 ou 3, voire 4 ans.

Avec cette recherche, le Dr Harvey Kliman de la Yale, en collaboration avec d’autres chercheurs de l’Université de Californie-Davis MIND Institute, montre que des plis anormaux du placenta et qu’un nombre élevé d’excroissances cellulaires anormales du trophoblaste, la couche cellulaire continue formée de fibroblastes autour de l'œuf, sont des marqueurs clés pour identifier dès la naissance les nouveau-nés à risque élevé d’autisme. L’équipe a examiné 117 placentas de nouveau-nés de familles à risque, ayant un ou plusieurs enfants atteints d'autisme, participant à l’étude «Markers of Autism Risk in Babies – Learning Early Signs ». Les chercheurs ont comparé ces placentas « à risque » à 100 placentas de contrôle collectés sur la même zone géographique. Ils constatent que les placentas à risque présentent fréquemment 15 inclusions du trophoblaste, alors qu'aucun des placentas de contrôle ne présente plus de 2 inclusions du trophoblaste.

Un placenta avec 4 inclusions ou plus du trophoblaste prédit le risque de l'autisme avec une sensibilité de 19% et une spécificité de 99,9%. Ce résultat, excessivement important, va permettre, par la recherche de ces anomalies dans le placenta à la naissance, un diagnostic et une prise en charge plus précoces du TSA.