jeudi 2 février 2012

News : TICE et DYS

TICE et Dys : de l’utilité de l’informatique en classe

 

"L’enfant qui présente des troubles du langage écrit lentement, commet des fautes d’orthographe et de grammaire très fréquentes, bute sur les mots à la lecture… Autant de difficultés surmontables grâce à un environnement numérique. Le point sur ces outils (1) qui permettent aux élèves Dys de travailler autrement en classe.

"Une dysorthographie, si elle est sévère, peut stigmatiser l’élève, le gêner pour prendre des notes et apprendre les cours. Elle l’empêche aussi d’avoir des productions écrites correspondant à son niveau de connaissances", explique Marianne Chatriot, pédiatre au Sessad (2) Dysphasia à Paris.
Cette dernière insiste notamment sur le rôle de l’enseignant : "Il peut permettre à l’enfant de suivre une scolarité qui, sans la mise en place d’adaptations visant à contourner ses difficultés, sera difficile, voire impossible."

En primaire : bon sens et petits aménagements

Dans le 1er degré, les adaptations les plus simples sont aussi les plus utiles. Stéphanie Massa, conseillère pédagogique ASH (adaptation scolaire et scolarisation des élèves handicapés) à l’inspection académique des Bouches-du-Rhône, confirme : "Cela passe par l’allègement de l’écrit, la simplification des consignes, l’instauration de codes couleurs, ou encore l’adaptation des documents (aérer les textes, les exercices, choisir une taille et une police d’écriture confortables à la lecture…)."

A partir du collège : place aux TICE

Dès la 6ème, l’informatique s’avère incontournable, car la quantité d’écrit est de plus en plus importante.
Pour compenser leur lenteur de lecture, le lecteur vocal (du type Médialexie) est très utile. C’est un logiciel pratique d’utilisation qui lit, à la place de l’enfant, tous les textes tapés (livres numérisés, documents Internet…).

"C’est un véritable avantage pour les élèves", constate Gwenaëlle Gouron, enseignante spécialisée dans l’Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) Dys du collège Campra d’Aix-en-Provence. "La lecture accapare leur énergie depuis des années. Du coup, les lacunes se sont accumulées et des pans entiers de connaissances ont été neutralisés. Grâce à ce logiciel, ils peuvent se concentrer sur le sens du texte et non plus passer un temps fou à décortiquer les mots."

Le matériel nécessaire est simple : un ordinateur, un logiciel de lecture vocale avec une voix de vitesse "réglable", un scanner avec OCR (reconnaissance optique de caractères), une clé USB. Ce dispositif est généralement préconisé pour tous les élèves dyslexiques à partir de la 6ème.

Pour compenser la dysorthographie, l’utilisation du traitement de texte avec le correcteur d’orthographe est progressivement introduite, surtout à partir de la 4ème.
Mais le correcteur de Word n’est pas toujours suffisant. Dans les cas les plus sévères, l’enfant utilise un logiciel de dictée vocale qui "écrit" ce que l’enfant dicte oralement. Plus contraignant, son utilisation est réservée aux enfants sans troubles du langage oral.
Il y a également les dictionnaires et conjugueurs numériques. "Ils évitent aux élèves Dys d’avoir à se remémorer l’alphabet à chaque fois qu’ils cherchent une définition", poursuit l’enseignante spécialisée."

1. TICE : technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement.
2. Sessad : service d’éducation spécialisée et de soins à domicile.

Merci à l'ONISEP pour cet article sur les TICE adaptées. Il nous rappelle qu'il existe de nombreux moyens permettant de faciliter la tâche et de compenser un trouble DYS chez un enfant qu'il soit en primaire ou au collège/lycée.

Source : Onisep
Date : 3 janvier 2012

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