jeudi 8 août 2013

C'est les vacances pour le blog orthopresse !


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Le blog orthopresse se met en vacances jusqu'à fin août...Vacances bien méritées après une année de partages, découvertes, news, jeux, sorties de matériels et docs !

Un petit quizz pour la route sur le lien suivant et à bientôt !

lundi 5 août 2013

Connaissez-vous la presbyphagie ?

La déglutition, comme toutes les autres fonctions de notre corps, est soumise au processus naturel du vieillissement. Avec l’âge et ses transformations, les troubles de la déglutition sont de plus en plus susceptibles de faire leur apparition. Le terme technique pour les troubles de la déglutition chez les personnes âgées est « presbyphagie ». On distingue la presbyphagie primaire et secondaire.

Presbyphagie primaire

Elle s’apparente à tous les changements liés à l’acte de déglutition qui se produisent naturellement avec l'âge. Ceux-ci sont généralement bien compensés et ne devraient pas causer de sérieuses difficultés de déglutition.
Toutefois, ils diminuent les capacités naturelles qu’ont normalement les jeunes gens à avaler. Les personnes âgées ne parviennent par exemple plus bien à boire un verre d’eau d’une traite, elles doivent être attentives à ne pas avaler de travers tout en discutant, ou encore elles peuvent devoir avaler en deux fois lorsque des résidus alimentaires restent coincés dans la gorge.

 

Presbyphagie secondaire

Avec l'âge apparaissent plus fréquemment des maladies pouvant causer des difficultés de déglutition. Il arrive que certains médicaments provoquent ce type de troubles comme effets secondaires. 
On parle de presbyphagie secondaire lorsque s’accumulent des changements normaux liés au vieillissement à des maladies et/ou des effets secondaires de médicaments pouvant conduire à de sévères dysphagies

Presbyphagie tertiaire

Dans la littérature, il arrive même qu'on parle parfois de presbyphagie tertiaire. On pense alors aux circonstances psychologiques et sociales qui provoquent ou renforcent avec l’âge des problèmes de déglutition. Les personnes âgées négligent par exemple de manger parce qu’elles sont seules ou parcequ’elles trouvent de plus en plus difficile de planifier et de faire leurs courses quotidiennes ou encore de préparer leur repas. L’alimentation peut en souffrir, devenir insuffisante et/ou déséquilibrée, et donc entraîner des risques pour leur santé. 

 

Un trouble de plus en plus fréquent

Avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes souffrant de dysphagie des suites d’unepresbyphagie primaire ou secondaire augmente significativement.
Le risque de souffrir d'un accident vasculaire cérébral est également plus élevé avec l'âge. En Suisse, au total près de 13'000 personnes par an sont touchées par un AVC, dont la majorité sont des personnes âgées. Sur 50% de patients victimes d'AVC et souffrant initialement de troubles de la déglutition, 25% en souffrent sur le long terme. 
L’évolution de l’âge moyen de la population fait qu’augmente aussi le nombre de démences. La forme la plus connue et la plus fréquente de démence est la maladie d'Alzheimer. En Suisse, 110 000 personnes vivent actuellement avec cette maladie. Le nombre est en augmentation : selon l'Association AlzheimerSuisse (http://www.alz.ch/), il s’élèverait à 150 000 en 2020, et jusqu’à 300 000 en 2050. En cas de démences, particulièrement à un stade intermédiaire et avancé, la dysphagie se produit fréquemment. Dans une étude réalisée par Eggenberger et Nelms (2004), la probabilité d'une dysphagie chez les patients atteints de démence avancée est estimée à hauteur de 70%. Mais les données sur ce sujet sont encore relativement peu nombreuses. 
Pour toutes les personnes impliquées, le traitement de la dysphagie en cas de démence est un défi particulier car les personnes atteintes de démence ne peuvent guère faire état de leurs problèmes de déglutition. Elles doivent compter sur le personnel soignant pour détecter et prendre au sérieux leurdysphagie. Les personnes atteintes d’une démence courent surtout le risque que la dysphagie mène à une forte réduction de leur qualité de vie ou en vienne même à présenter des risques vitaux.