vendredi 29 novembre 2013

Sortie de livre : Mon coeur l'oiseau et autres histoires à partager


Cet outil est un livre totalement innovant, au titre a priori énigmatique : « Mon cœur, l’oiseau, et autres histoires à partager ». 
Pour Nathalie David, la boussole, c’est l’émotion : «...On peut dialoguer de manière émotionnelle, en partageant de la poésie avec ces gens qui sont dans l’angoisse et la violence intérieure. Ce livre est un outil qui n’est pas médical et qui permet de communiquer pour adoucir ces moments-là. »
C’est ainsi qu’en une centaine de pages, « Mon cœur, l’oiseau, et autres histoires » est construit en trois parties. Chacune d’entre elles fait la part belle aux douces aquarelles de Sylvie Aguettant, et est accompagnée d’une légende de quelques mots.
Le premier chapitre déroule l’allégorie de l’oiseau qui s’envole, qui renvoie précisément à ces émotions qu’Alzheimer emprisonne chez les malades.
Vient ensuite une partie plus particulièrement destinée aux femmes, intitulée « J’aime », où sont représentés des épisodes de leur vie : faire des bouquets de fleurs ou des gâteaux, coiffer ses cheveux, regarder les nuages…
Enfin, le troisième chapitre est plutôt masculin et évoque les premières fois : mon premier grand ami, mon premier ballon et même mon premier amour…
L’éditrice de ce livre destiné aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer explique que les dessins ont été conçus et choisis « pour être très doux et très tendres. » Et Nathalie David d’ajouter qu’ils sont « sans aucun rapport avec l’actualité et rappellent des sensations douces » qui permettent une forme de reconnexion.
Après avoir proposé au malade de regarder ce livre ensemble, l’accompagnant lui permet donc de s’intéresser à quelque chose à un moment donné et de le partager. Surtout de le partager.
Et puis, confie Nathalie David, la magie opère : « Tout d’un coup, les gens s’apaisent, on peut discuter et passer un moment sans cet affreux silence où l’un et l’autre ne peuvent plus communiquer. On parle aussi d’autre chose que de la maladie. »
Violaine de Saint-Hilaire, la psychomotricienne qui a mis en œuvre auprès des patients la phase de test de ce livre, évoque pour sa part « l’importance du lien émotionnel pour maintenir la pulsion de vie. » Et souligne à quel point cet ouvrage est un « support formidable ».
Dans sa préface, le Dr Olivier de Ladoucette, indique qu’il est « possible de mobiliser, jusqu’à un stade avancé de la maladie, les émotions liées à certains événements remontant parfois à l’enfance ».
Car cette pathologie « altère précocement le cerveau qui pense, et préserve longtemps le cerveau qui ressent ». Et c’est sur ce cerveau-là que l’ouvrage de Sylvie Aguettant entend agir.
Une partie des bénéfices ira à la fondation Alzheimer« Mon cœur, l’oiseau, et autres histoires à partager » a été tiré à 2000 exemplaires, pour un prix de vente de 20 euros. Il faut savoir qu’une partie des bénéfices sera reversée à la Fondation pour la recherche sur Alzheimer.

Auteur : Sylvie Aguettant
Editeur : Du Toulourenc, coll. Esprits Des Lieux
Parution : novembre 2013

mercredi 27 novembre 2013

Prix Handi-Livres 2013 : Non merci !

8ème prix Handi-Livres 20013


Un jour, Théo arrête de dire « s'il te plaît » et « merci ». Il en a assez ! Assez d'être dépendant 

des autres. Désormais, il ne devra compter que sur lui-même pour s'habiller, se laver, 

préparer ses affaires...Ce qui n'est pas facile quand on vit dans un centre spécialisé, cloué 

depuis dix ans sur un fauteuil roulant ! Mais Théo est décidé, et tant pis s'il se met tout le 

monde à dos !

Auteur : Claudine LeGouic-Prieto

Editeur : Bayard Jeunesse

Parution : 2005

mardi 26 novembre 2013

News : Beethoven avait du plomb dans la tête !

La surdité de Ludwig van Beethoven a déjà fait l’objet de nombreuses études et supputations – mais la publication toute récente de Michael Stevens et coll.  expose une hypothèse nouvelle enrobant toutes les pathologies dont avait pu souffrir le musicien.
cornets acoustiques ayant appartenu à Beethoven

Beethoven commença à perdre l’audition dès l’âge de 30 ans.
Cette surdité évolua sur une très longue période, surtout après  1801. Elle s’accompagnait d’acouphènes pénibles. Elle l’amena à se tenir en marge de la société, accentuant un sentiment profond de tristesse qu’il exposa dans le « testament d’Heiligenstadt ».
Il se referma sur son art et devint totalement sourd vers 45 ans.
Toute sa vie d’adulte il souffrit aussi de maux de ventre, de céphalées rebelles et vraisemblablement de dépression.
La première hypothèse diagnostique soulevée par les historiens de la médecine fut celle d’une otosclérose, mais les descriptions anatomiques post mortem ne mentionnent pas ce genre d’atteinte, pourtant visible à l’œil nu et il n’y a pas d’antécédents familiaux. La suspicion d’une maladie auto-immune « ne colle » pas non plus avec cette évolution à si long terme.
On n’a pas retrouvé non plus de mercure dans les os et les phanères. En revanche les cochlées étaient abimées et les nerfs auditifs atrophiés.

Des dosages récents sur les os et les cheveux ont montré de fortes teneurs en plomb, surtout au plus proche des canaux médullaires. Cette découverte corroborerait l’hypothèse d’une exposition longue à des doses faibles de plomb qui serait aussi cohérente avec les autres symptômes (coliques de plomb, céphalées, dépression).
Cette hypothèse de saturnisme serait d’ailleurs plus pertinente que celle d’une maladie auto-immune et qui n’aurait pas inclus les atteintes hépatiques découvertes à l’autopsie ;la cause attestée de sa mort aurait été une cirrhose hépatique atrophique.
Quant à l’origine de cette intoxication l’auteur avance celle, historiquement la plus probable, d’une intoxication par le plomb alors ajouté au vin. Beethoven, sans être un alcoolique invétéré,  était un grand buveur de vin de Hongrie « modifié » avec des sels de plomb à l’époque. Une seule cause à des maux multiples conclut l’auteur.

Source : Dr Dr Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel

lundi 25 novembre 2013

Sortie de livre : Mémoriser l'orthographe des mots courants

Une nouvelle édition d'un ouvrage qui peut renforcer 
l'orthographe aussi bien chez les enfants que chez les 
adolescents et adultes.




Écrire correctement les mots d'usage relève essentiellement
d'une bonne mémoire visuelle, mais aussi de la connaissance
d'un certain nombre de règles (comportant des exceptions) qui
en facilitent l'apprentissage.

Le classement et la présentation adoptés dans cet ouvrage ont
été étudiés pour que l'observation attentive des mots entraine
soit la mémorisation soit la découverte d'une règle applicable
dans la plupart des cas. 
À la base du classement, l'alphabet
phonétique, avec ses différentes écritures et ses différentes
positions dans le mot : « commençant par », « finissant par »,
« au milieu ».

Chaque fiche-leçon s'ouvre sur des consignes qui orientent
le lecteur vers ce qu'il doit découvrir. Des exercices variés
et ludiques sont conçus pour la bonne intégration et la
vérification des connaissances. Ils mettent en jeu, outre la
réflexion et le sens logique, toutes les formes de mémoire :
visuelle, auditive et motrice.

Auteurs : Jean Fenech, Yves Martinez
Editeur : Nathan, coll.Pédagogie Pratique, nouvelle édition
Date de parution : 2013

vendredi 22 novembre 2013

Sortie de livre : Famille, culture et handicap


Résumé de l'ouvrage :

Le handicap est interrogé par la culture, tout comme il interroge la culture de manière spécifique. Comment la culture influence-t-elle les pratiques de soin, d'accompagnement et de traitement des situations de handicap, pour le sujet et le groupe familial ? Le traumatisme que génère le handicap affecte les liens aux autres, et plus particulièrement les liens entre enfants de la famille et entre les enfants et chacun des parents. 

Dans ces situations, la culture offre au sujet une manière de penser, de rêver, de fantasmer à propos des multiples expressions de la vulnérabilité humaine que représente le handicap. Elle propose ou impose un cadre pour affronter la réalité des pathologies et ses conséquences. 

Elle peut favoriser l'inclusion comme l'exclusion de la famille et du groupe social, favoriser ou entraver le travail de pensée de chacun des membres de la famille individuellement et collectivement. 

Ce livre propose des clefs pour comprendre les processus qui donnent à la culture tantôt des fonctions protectrices, tantôt aliénantes et traumatiques face au handicap d'un membre de la famille.

Auteurs : sous la direction de Régine Scelles, avec 
Editeur : Erès
Date de parution : novembre 2013

mercredi 20 novembre 2013

News : iPod, attention danger !

Si la surdité arrive avec la vieillesse, les iPod et autres lecteurs MP3 peuvent hypothéquer l’ouïe des adolescents et des jeunes adultes par leur puissance sonore. Médecin spécialiste en oto-rhino-laryngologie au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Haute-Yamaska, Dr Yanick Larivée sonne l’alarme.
bumasscommsummer.blogspot.com



Si une conversation représente environ 55 décibels (dB), une tondeuse atteint les 90 décibels et un avion au décollage équivaut à 150 dB, les lecteurs numériques peuvent aisément atteindre les 125 dB, dépassant largement le seuil critique de 80 dB. «Ça peut être vachement dangereux», lance Dr Larivée.
Si autrefois les jeunes se baladaient avec lecteurs de cassettes et de disques portatifs, les dommages à l’oreille n’étaient pas si majeurs qu’aujourd’hui. «À l’époque, la technologie était moins puissante et le son était moins dirigé dans l’oreille. Les écouteurs étaient davantage sous forme de coquilles. Les petits écouteurs qui vont dans l’oreille peuvent tripler l’intensité. Ce qui est à l’intérieur de l’oreille, c’est plus dangereux», soutient le médecin spécialiste.
Ce dernier a présenté un cas type : un adolescent de 14 ans, qui écoute son iPod quatre heures par jour, a une surdité qui progresse très rapidement. «Ce qu’on va lui suggérer, c’est de retirer son iPod. Si le son endommage son oreille interne, ça ne se répare pas.»
Généralement, le niveau d’acuité auditive régresse avec l’âge. «Quand un enfant arrive avec des oreilles de 70 ans, c’est là le problème», enchaîne M. Larivée.
Comment savoir si son enfant souffre de surdité? «Quand le bruit de fond devient un problème, quand il parle de marmonnements, un humain ne marmonne pas! Et quand il a des acouphènes, c’est un signe précurseur de surdité. Pour nous, la surdité, c’est quand une personne qui entend 50% moins bien qu’avant.»
Des conseils
Si l’on est capable d’entendre ce qui se dégage des écouteurs d’une autre personne, c’est trop fort. «On ne doit pas entendre le iPod de l’autre», rappelle Dr Larivée. Si en France, une loi est en vigueur pour limiter le volume des iPod, les jeunes l’outrepassent en téléchargeant la version américaine d’iTunes. «Ce qu’on propose, c’est la règle du 60/60. Limiter le volume du iPod à 60% et l’écouter un maximum de 60 minutes par jour. Moi, je propose 30 minutes par jour.»
Les dommages permanents à l’oreille surviennent lors d’une exposition de 95 décibels, 45 minutes par jour. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 360 millions de personnes souffrent de surdité incapacitante dans le monde. «Ça représente 5,3% de la population générale. C’est énorme, d’autant plus que 50% des cas sont évitables», conclut Dr Yanick Larivée.

mardi 19 novembre 2013

Sortie de livre : Troubles spécifiques du langage

Troubles spécifiques du langage

Pathologies ou variations ?




Considérer les troubles sévères du langage sous l'angle de la variation linguistique et non comme une pathologie du langage autorise une approche thérapeutique fonctionnelle plus dynamique et adaptée.

Auteur : Alain Devevey
Editeur : De Boeck, coll. Troubles du développement psychologique et des apprentissages
Date de parution : novembre 2013

lundi 18 novembre 2013

Journée de la trisomie 21

21 comme trisomie 21.

C'est à juste titre que la Journée mondiale de la trisomie 21 se déroule chaque année le 21 mars. Mais une version nationale propose, depuis onze ans, une rencontre placée sous le signe du sourire entre les personnes porteuses de trisomie 21 et nos concitoyens. Cette 11ème « Journée nationale » aura lieu dans toute la France le dimanche 17 novembre 2013. Des milliers de petits déjeuners seront alors livrés à domicile par des personnes porteuses de trisomie 21. Un florilège de moments conviviaux et festifs (randonnées, balades à poney, goûters, conférences, pièces de théâtre, défilés de mode...) sera également proposé par les associations départementales Trisomie 21. 60 villes sont mobilisées.
1 naissance par jour en France
La rencontre avec l'autre est le fil rouge de toutes ces manifestations. Rendre visible la trisomie 21 et les personnes qui en sont porteuses, combattre les idées reçues, provoquer le regard, tels sont les objectifs de cette mobilisation nationale. La trisomie 21 est la première cause de handicap mental en France. 60 000 personnes sont actuellement concernées, et un cas est en moyenne décelé toutes les 1 500 naissances. Il naît plus d'un bébé porteur de trisomie 21 par jour dans notre pays.
Vivre autonome : la priorité !
Par ailleurs, leur espérance de vie s'est rallongée de manière significative. Aujourd'hui, plus de la moitié dépasse l'âge de 55 ans, ce qui pose de nouvelles problématiques de prise en charge. On souligne un réel progrès dans l'accompagnement, la scolarisation, l'hébergement, l'insertion dans le domaine du travail. Cependant, la trisomie demeure un handicap stigmatisant, d'autant plus que la médiatisation du test prénatal laisse supposer que la naissance relève du choix des parents. Ainsi, au lieu de s'orienter vers une réflexion autour de la citoyenneté et de l'autonomie des personnes porteuses de trisomie 21, le débat se cristallise essentiellement autour de la question du dépistage. Depuis plus de trois ans, l'association Trisomie 21 France s'est donc fixé un nouvel axe d'étude sur le principe de l'autodétermination, qui permet à toute personne de prendre en main son destin et lui donne le droit fondamental à disposer d'elle-même.
Slogan 2013 : « Parlons-nous ! »
En 2013, cette journée nationale a pour slogan : « Parlons-nous ! ». Les personnes porteuses de trisomie 21 prennent la parole, souvent avec bonne humeur. Longtemps ignorée, marginalisée, voire dénaturée, cette parole peut aujourd'hui s'exprimer, parce que le principe d'autodétermination est dans toutes les bouches, parce les personnes trisomiques ont travaillé leur élocution et surtout parce qu'elles en ont envie. Elles « entendent » bien le faire savoir le 17 novembre 2013 !

vendredi 15 novembre 2013

A (re) lire absolument : Frankenstein pédagogue


Notre histoire semble hantée par le mythe de la fabrication d'un homme par un autre homme. Pygmalion, Frankenstein et Pinocchio sont des exemples de cette rêverie sur l'éducation qui se poursuit aujourd'hui à travers les récits et les films de science-fiction... 

C'est à partir de l'histoire de Frankenstein et de sa créature que Philippe Meirieu interroge cette représentation de l'éducation comme projet de toute maîtrise de l'autre, de contrôle total de son destin. 

Il montre qu'une telle perspective conduit tout droit à l'échec et à la mort, et il affirme que le pédagogue doit renoncer au dessein de "fabriquer l'autre" pour s'attacher aux conditions qui lui permettent, comme l'affirmait déjà Pestalozzi en 1797, de "se faire oeuvre de lui-même". 


Pour cela plusieurs propositions concrètes sont avancées. Elles constituent autant de moyens d'"éduquer sans fabriquer" et font de cet ouvrage un véritable petit traité de pédagogie destiné à tous ceux qui veulent faire oeuvre éducative.

Auteur : P.Mérieu
Editeur : ESF
Date de parution : mai 2013

jeudi 14 novembre 2013

News : Autisme et stimulation cérébrale

Autisme : l'espoir de la stimulation cérébrale

Stimuler les neurones à l'aide d'un champ magnétique a soulagé l'anxiété et amélioré les rapports sociaux de certains malades.
Pour les patients atteints de troubles du spectre autistique (TSA), développer des relations sociales avec l'entourage est souvent problématique. Il est maintenant connu que chez ces personnes, certaines régions du cerveau liées aux comportements sociaux ne sont pas assez actives. Des médecins australiens viennent de publier dans la revue Brain Stimulation des résultats prometteurs démontrant pour la première fois les effets bénéfiques de la stimulation transcrânienne magnétique chez des patients autistes.
La stimulation transcrânienne magnétique répétée (rSTM) consiste à placer sur la tête du sujet une bobine émettant un champ magnétique. Au cours d'une séance, les impulsions magnétiques, répétées 1500 fois environ, augmentent l'activité des neurones. Le point fort de la rSTM est son caractère non-invasif et ses faibles effets secondaires, limités le plus souvent à des maux de tête passagers.

15 minutes par jour

Connue pour ses bénéfices dans la dépression, la rSTM reste peu étudiée dans le cadre de l'autisme. «Nous ne sommes que trois ou quatre équipes dans le monde à travailler sur le sujet», confirme Peter Enticott, auteur de l'étude australienne. Une situation qui n'étonne pas Stéphane Billard, psychiatre hospitalier à l'EPSM Gourmelen de Quimper. «L'autisme est une pathologie surtout étudiée par la pédopsychiatrie. Or la rSTM n'est pour le moment pas adaptée à l'enfant. Les recherches sur le sujet avancent donc doucement», explique-t-il au Figaro. En cause, l'absence de bobines adaptées au cerveau des enfants, celles destinées aux adultes induisant des stimulations trop profondes.
Les chercheurs australiens ont utilisé une modalité particulière de rSTM qui permet d'agir plus profondément. «Cette technique a été développée récemment, explique Stéphane Billard. Elle ouvre de nouvelles perspectives car elle permet de stimuler des zones profondes du cerveau qui n'étaient pas accessibles avant.» Vingt-huit autistes adultes ont ainsi reçu des stimulations sur une zone spécifique du lobe frontal, 15 minutes chaque jour durant deux semaines. Le même protocole a été mené chez des volontaires sains. L'état émotionnel et cognitif des participants a été évalué un mois plus tard par questionnaire.

Une technique encore expérimentale en France

«Nous avons été agréablement surpris par les améliorations rapportées par les patients», rapporte Peter Enticott. Alors que les volontaires sains n'avaient ressenti aucun effet, les patients autistes disaient présenter moins de troubles dans leurs relations sociales. Leur anxiété était également significativement diminuée. «Cette étude pilote est très encourageante, estime Stéphane Billard. Mais il faut maintenant identifier les mécanismes responsables de ces améliorations cliniques et observer si elles persistent à plus long terme.» Les scientifiques australiens espèrent que la nouvelle étude qu'ils ont déjà entamée apportera des réponses à ces questions.
Les troubles des comportements sociaux étant associés à plusieurs maladies neurologiques, cette publication australienne pourrait par ailleurs inciter d'autres équipes de recherche à explorer les bénéfices de la rSTM. Prometteuse, la technique devra cependant encore faire ses preuves avant d'entrer dans l'arsenal thérapeutique des psychiatres. «Plusieurs centres hospitaliers français utilisent la rSTM, mais uniquement dans un cadre expérimental», précise Stéphane Billard. La technique n'a en effet pour le moment pas reçu de validation de la part de la Haute autorité de santé (HAS) et ne peut donc pas encore être prescrite au quotidien.

mercredi 13 novembre 2013

Sortie de livre : Traité de neuropsychologie Tome 1


La neuropsychologie clinique a profondément évolué au cours de ces trente dernières années : la méthode anatomoclinique classique a progressivement laissé la place aux approches cognitives de troubles, de nouvelles pratiques rééducatives se sont développées et les méthodes de l'imagerie médicale ont renouvelé la manière d'examiner et de traiter les patients. 
Cet ouvrage présenté en deux tomes, fait le point sur ces évolutions au niveau de la pratique clinique courante.

Le premier tome est consacré à l'évaluation et au diagnostic.
Il souhaite introduire les cliniciens de langue française à la logique de l'examen des troubles cognitifs et du langage survenant chez le sujet adulte après une lésion cérébrale.
Il présente également les éléments de base de l'examen neurologique et il situe l'intérêt des techniques d'imagerie cérébrale pour l'activité clinique.

Chaque chapitre se rapportant à l'évaluation d'une fonction cognitive débute par une courte présentation de la sémiologie des troubles et par un rappel des cadres théoriques actuels. 

Vient ensuite la présentation des outils et des objectifs de l'évaluation.
Il s'agit d'introduire aux principales méthodes d'évaluation et aux tests en usage, de discuter de leur pertinence, de leur logique interprétative et de leurs qualités psychométriques (sensibilité, étalonnage, facilité d'utilisation, dimensions examinées, etc.).

Chaque fois que cela s'avère utile, le chapitre contient également une discussion des problèmes écologiques et la présentation d'outils d'évaluation à visée plus écologique chaque fois que de tels instruments existent.

La plupart des chapitres se terminent par la présentation d'un cas. Tous contiennent de nombreuses illustrations, et tous se terminent par des indications bibliographiques permettant au lecteur qui veut en savoir plus de se tourner vers d'autres pistes de lecture.

Auteurs-coordonateurs : Xavier Séron & Martial Van Den Linden
Editeur : De Boeck/Solal, coll. Neuropsychologie
Date de parution : novembre 2013

mardi 12 novembre 2013

Jeu à découvrir : Mémo tactile des surfaces

Mémo Tactile des surfaces



Le but du jeu est de trouver deux surfaces identiques rien qu'en les touchant dans le sac. Stimule l'imagination et favorise également le langage autour des sensations. 
Jeu adapté aux enfants malvoyants ou aveugles pour affiner leurs perceptions tactiles.

Jeu en bois composé de 32 cylindres de 4 cm de diamètre, dans lesquels s'insèrent 16 formes tactiles.
- Les pièces sont livrées dans un sac tissé
- A partir de 3 ans

Ce jeu se trouve sur le site http://www.oterciel.com/ dont j'ai déjà parlé sur ce blog, site dirigé par Vanessa, qui fait "le pari fou de faire en sorte que tous les enfants handicapés ou non puissent partager les mêmes rêves et les réaliser au travers d'un univers adapté."

vendredi 8 novembre 2013

Sortie de livre : Autisme et psychomotricité


A la lumière des recherches les plus récentes, et tenant compte de la diversité des tableaux cliniques, les auteurs dessinent les contours du cadre d’intervention en psychomotricité auprès des personnes avec un trouble du spectre autistique, tant sur le plan de l’évaluation que de l’intervention.
Ils proposent ainsi un état des lieux de connaissance dans des domaines clés du développement et des particularités rencontrées dans  l’autisme.

Dans un second volet, plus clinique, différents témoignages de pratiques (auprès d’enfants, d’adolescents ou d’adultes) permettront au lecteur de se représenter la façon dont le psychomotricien peut aborder et travailler ces différentes dimensions dans le cadre de sa prise en charge.

Auteurs : Thierry Maffre, Julien Perrin
Editeur : De Boeck, coll Psychomotricité (Solal)
Date de parution : octobre 2013

jeudi 7 novembre 2013

News : L'histoire du soir...

L’histoire du soir, ça fait du bien aux parents et aux enfants !


Juste avant de s’endormir, c’est si bon pour un enfant d’écouter une histoire lue par ses parents ! Et pour au moins cinq excellentes raisons… parfaites pour se remotiver le soir quand on manque de temps et que la fatigue est là.

1. Enrichir la relation

L’histoire du soir, c’est un moment à part, comme suspendu. Il n’est plus question d’éducation, de se laver les dents ou des bêtises qui ont été faites dans la journée !

Le parent est détendu, assis sur le bord du lit ou sur une petite chaise à côté, dans une attitude de grande proximité. La tendresse, le plaisir et la complicité circulent.

L’enfant sent que son papa ou sa maman est tout à lui, prend du temps pour lui malgré tout ce qu’il a à faire. Tous ces éléments créent une relation sécurisante, enrichissent le lien entre le parent et son tout-petit.

2. Aider votre enfant à se mettre au calme

Beaucoup plus qu’un jeu, une histoire que l’on raconte à mi-voix à la lueur d’une lumière douce, aide un enfant à trouver le calme. Une excellente manière de préparer l’endormissement, mais pas seulement. Ce temps va aussi l’aider à mettre de l’ordre dans ce qu’il a vécu durant la journée, de le digérer.

En invitant son enfant à se poser après une journée trépidante, on lui montre qu’il y a des temps pour tout : certains pour s’activer, d’autres pour prendre du recul par rapport aux choses de la vie, pour s’accorder de l’attention les uns aux autres.

3. Apprendre à mieux se connaître

Quand on lui lit une histoire, un petit enfant s’identifie aux personnages, et souvent au héros qui accomplit des tas de choses formidables ! Rien de tel pour se construire un narcissisme qui lui servira de moteur dans la vie. Mais il peut aussi s’identifier aux “méchants” de l’histoire : il s’aperçoit ainsi qu’il n’est pas le seul à être traversé par des sentiments comme la jalousie ou la colère.

Une expérience qui va l’aider à s’accepter tel qu’il est, avec ses bons et ses mauvais côtés. Et à parvenir à une meilleure connaissance de lui-même.

4. Nourrir son imaginaire

Les personnages de l’histoire, les dialogues, les illustrations sont autant de stimulations qui poussent son imagination. L‘enfant peut “broder” autour de cette trame, inventer une autre fin, d’autres personnages, d’autres décors.

L‘imaginaire aide l‘enfant à s’évader du quotidien, à rêver une vie différente sans interdits ni contraintes. Un moment pour échapper à la pression, un remède pour supporter les frustrations et limiter ainsi colères et caprices.

5. Développer son langage

Quand on lit pour son enfant, il baigne dans la langue du récit, bien différente de celle du quotidien, plus élaborée et moins expéditive. Sans en avoir conscience, tout simplement parce qu’il y a du plaisir, le cerveau du petit auditeur travaille à plein régime, s’imprègne de mots nouveaux et de tournures de phrases.

Très souvent, le tout-petit adore répéter des phrases entières de l’histoire qu’on lui lit. Il se familiarise avec le plaisir de jouer avec les mots et la langue. Ainsi, il aura tous les atouts pour devenir un beau parleur !

Propos de Nicole Prieur recueillis par Isabelle Gravillon pour le supplément “Parents” du magazine Popi de novembre 2013. Nicole Prieur est l’auteur de “Nos enfants, ces petits philosophes, Partager avec eux leurs grandes questions sur la vie”, éd. Albin Michel.

mercredi 6 novembre 2013

Sortie de livre : Les mécaniciens de la lecture


Dans Les Mécaniciens de la lecture, Gisèle Gelbert poursuit son exploration des troubles du langage, notamment de type aphasique.

Pourquoi Sylvette, lors d’une dictée épelée, écrit-elle deux fois la même lettre ? Pourquoi certains disent-ils que devant un texte ils voient un océan de lettres ? Pourquoi Camille dit-elle, lorsqu’elle lit un texte, qu’il y a deux sens, l’un plus profond que le premier sens et qu’elle comprend sans comprendre ? Y a-t-il un rapport entre une parole altérée et une lecture altérée ? Comment améliorer un bégaiement ?

Gisèle Gelbert répond aux questions que les parents se posent au sujet de leurs enfants, quel que soit leur âge, en s’appuyant sur une approche thérapeutique novatrice au plan théorique et rééducative, dont la justesse est confirmée par les résultats obtenus.

Ce livre s’adresse à la fois aux praticiens – orthophonistes, médecins, psychologues – et aux parents. Aux parents qui reconnaîtront les difficultés de leurs enfants, ces gênes invalidantes pour lesquelles un traitement est possible.

Gisèle Gelbert est neurologue aphasiologue, pratiquant elle-même la rééducation des aphasiques – avec une expérience d’orthophoniste.

Elle a mis en évidence chez des enfants non lecteurs et non transcripteurs et même non parleurs, une pathologie spécifique du langage et une thérapeutique adaptée qu’elle a exposées dans les six ouvrages publiés chez Odile Jacob: Lire, c’est vivre ; Lire, c’est aussi écrire ; Le Cerveau des illettrés ; Un alphabet dans la tête ; Lire ou ne pas lire ? Le combat ; Parler, lire, écrire. Autrement dits. 

Auteur : Gisèle Gelbert
Editeur : Odile Jacob
Date de parution : novembre 2013

mardi 5 novembre 2013

BD : Le handicap se la "bulle" avec humour !


Kemil a sept ans. Il est atteint d'une anomalie génétique rare, caractérisée par une épilepsie pharmaco résistante et un lourd retard psychomoteur. Ses parents, Hakim et Sandra, découvrent le monde du handicap et créent, en 2009, l'association Kemil et ses amis, qui est reconnue d'intérêt général. D'autres parents les rejoignent... Toutes sont unanimes à reconnaître les difficultés que pose un enfant en situation de handicap au quotidien. Mais elles décident d'échanger dans la bonne humeur ! Parents et enfants ont donc eu le désir d'adapter des histoires vraies, leurs histoires, et de les partager avec les lecteurs dans un album nourri d'anecdotes authentiques : « Le jour où j'ai appris sa maladie », « Le jour où elle a fait sa rentrée à l'école »...
Une BD qui fait le pari de l'humour
C'est ainsi qu'est née la BD « C'est pas du jeu ! », en partenariat avec les Editions Tartamudo. Elle met en bulles et en images le quotidien de Kemil et de ses amis. Ils s'appellent Ania, Cannelle, Chaïma, Corentin, Gaëtan, Kérenna, Quentin et Yanis... Tous ont la même particularité : ils sont atteints d'une maladie orpheline ou rare. Ils vous souhaitent la bienvenue dans leur univers et font la preuve que, par-delà les difficultés, la vie suit son cours, de plus belle !
Cet album est le résultat d'un travail collectif où l'histoire et l'identité de chacun ont été respectées. « C'est pas du jeu » aborde des sujets récurrents liés au handicap de l'enfant, du diagnostic à la scolarisation.
Le chemin est différent et les parents doivent composer et réorganiser une autre vie. L'association Kemil et ses amis est reconnue d'intérêt général. Dans sa dimension humaine, elle cherche à sensibiliser un large public au monde du handicap et, plus particulièrement, à celui de l'enfant. Cet album a reçu le soutien financier de l'association Solidarité handicap autour des maladies rares (Solhand) et de la Fondation KPMG Entreprise France. Il peut être commandé au prix de 12 €. N'hésitez pas à partager l'info, l'édition est limitée !

Source : http://informations.handicap.fr/art-handicap-handicape-BD-853-6398.php

lundi 4 novembre 2013

News : Gènes et Alzheimer

Découverte de onze nouveaux gènes favorisant Alzheimer

Moins de trois ans après avoir mis en commun leurs ressources, quatre laboratoires de recherche sur la maladie d'Alzheimer (deux étasuniens, un français et un britannique) sont parvenus à découvrir "plus de gènes [de prédisposition à cette pathologie] qu'au cours de ces vingt dernières années". Onze nouvelles mutations génétiques favorisant le développement de la maladie viennent d'être identifiées par les chercheurs.



Il n'existe pas de modèle simple expliquant pourquoi la maladie d'Alzheimer se développe chez tel ou tel individu. Les facteurs qui vont favoriser l'apparition de la maladie ou, au contraire, retarder son développement, sont multiples. Au-delà des paramètres environnementaux, des analyses génétiques ont démontré que les personnes porteuses de certains gènes avaient une probabilité plus importante que les autres de développer cette pathologie.

En février 2011, les chercheurs des quatre principaux groupes de recherche internationaux sur la génétique de la maladie d'Alzheimer se sont associés "pour accélérer la découverte et la cartographie des gènes de la maladie", fondant le Projet international de génomique sur l'Alzheimer (IGAP).
Deux ans et demi plus tard, les membres de l'IGAP ont découvert "plus de gènes [associés à la maladie] qu'au cours des vingt dernières années", selon le communiqué qui accompagne la présentation de leurs derniers travaux. 
L'IGAP a en effet annoncé le 27 octobre 2013 la découverte de onze nouveaux "facteurs de susceptibilité génétiques" à la maladie d’Alzheimer. Treize autres mutations génétiques favorisant le développement de la maladie seraient en cours de validation.

Onze nouveaux gènes impliqués
Déterminer les gènes qui participent à la survenue de la maladie d'Alzheimer et à son évolution est indispensable pour mieux comprendre la façon dont se développe la maladie. Ces découvertes permettent en outre d'identifier les cibles de nouveaux traitements, ainsi que le développement de nouveaux protocoles diagnostics.
Les dernières découvertes de l'IGAP sont riches d'enseignement. Certains des onze mutations nouvellement identifiées viennent confirmer les hypothèses connues sur la maladie d'Alzheimer (dérèglement de la production et de l'élimination des protéines béta-amyloïde et Tau ).

D'autres confirment des hypothèses antérieures sur le rôle du système immunitaire dans la lutte contre la maladie. Une mutation s'est ainsi révélée associée au complexe d'histocompatibilité (qui permet à l'organisme de reconnaître les corps étrangers). Or, des variations génétiques sont déjà associées à deux autres affections neurodégénératives, la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson.
Plus surprenant : une mutation prédisposant à la maladie renvoie à la production d'une protéine "impliquée dans le développement de l'iris et dans la variation de la couleur des cheveux et de la peau". Cette variation génétique est déjà corrélée au risque d'hypertension artérielle.