lundi 4 novembre 2013

News : Gènes et Alzheimer

Découverte de onze nouveaux gènes favorisant Alzheimer

Moins de trois ans après avoir mis en commun leurs ressources, quatre laboratoires de recherche sur la maladie d'Alzheimer (deux étasuniens, un français et un britannique) sont parvenus à découvrir "plus de gènes [de prédisposition à cette pathologie] qu'au cours de ces vingt dernières années". Onze nouvelles mutations génétiques favorisant le développement de la maladie viennent d'être identifiées par les chercheurs.



Il n'existe pas de modèle simple expliquant pourquoi la maladie d'Alzheimer se développe chez tel ou tel individu. Les facteurs qui vont favoriser l'apparition de la maladie ou, au contraire, retarder son développement, sont multiples. Au-delà des paramètres environnementaux, des analyses génétiques ont démontré que les personnes porteuses de certains gènes avaient une probabilité plus importante que les autres de développer cette pathologie.

En février 2011, les chercheurs des quatre principaux groupes de recherche internationaux sur la génétique de la maladie d'Alzheimer se sont associés "pour accélérer la découverte et la cartographie des gènes de la maladie", fondant le Projet international de génomique sur l'Alzheimer (IGAP).
Deux ans et demi plus tard, les membres de l'IGAP ont découvert "plus de gènes [associés à la maladie] qu'au cours des vingt dernières années", selon le communiqué qui accompagne la présentation de leurs derniers travaux. 
L'IGAP a en effet annoncé le 27 octobre 2013 la découverte de onze nouveaux "facteurs de susceptibilité génétiques" à la maladie d’Alzheimer. Treize autres mutations génétiques favorisant le développement de la maladie seraient en cours de validation.

Onze nouveaux gènes impliqués
Déterminer les gènes qui participent à la survenue de la maladie d'Alzheimer et à son évolution est indispensable pour mieux comprendre la façon dont se développe la maladie. Ces découvertes permettent en outre d'identifier les cibles de nouveaux traitements, ainsi que le développement de nouveaux protocoles diagnostics.
Les dernières découvertes de l'IGAP sont riches d'enseignement. Certains des onze mutations nouvellement identifiées viennent confirmer les hypothèses connues sur la maladie d'Alzheimer (dérèglement de la production et de l'élimination des protéines béta-amyloïde et Tau ).

D'autres confirment des hypothèses antérieures sur le rôle du système immunitaire dans la lutte contre la maladie. Une mutation s'est ainsi révélée associée au complexe d'histocompatibilité (qui permet à l'organisme de reconnaître les corps étrangers). Or, des variations génétiques sont déjà associées à deux autres affections neurodégénératives, la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson.
Plus surprenant : une mutation prédisposant à la maladie renvoie à la production d'une protéine "impliquée dans le développement de l'iris et dans la variation de la couleur des cheveux et de la peau". Cette variation génétique est déjà corrélée au risque d'hypertension artérielle.

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