vendredi 6 juillet 2012

Orthothème : Vacances, enfin !

Mais oui, l'orthophoniste part en vacances !

"Déménager Vider les lieux 
Décamper Faire place nette 
Inventorier Ranger 
Classer Trier 
Eliminer Jeter 
Débrancher Rouler 
Empaqueter Sangler 
Empiler Entasser 
Fermer et enfin.......
Partir en vacances !"

Mais oui, on peut relire ce chouette livre !

"Elise part avec sa famille et son chien en vacances dans la ferme de ses grands-parents. Chaque double page présente une scène liée à ses vacances. Mais décidément, il semble que cet endroit comporte vraiment des choses bizarres qu'il faut retrouver. 
Les solutions sont données à la fin de l'album. Cet ouvrage est une réédition de Bizarre, Bizarre ! Vacances à la ferme"

Auteur : Ralf Butschkow
Edition : Mot à Mot
Parution : 2004

Mais oui, on peut aussi apprendre comment dire le mot "vacances" en langue des signes !

mercredi 4 juillet 2012

Enfances & Psy n°53 : Un enfant ment


"Menteur, affabulateur, imaginatif, inventif, délirant, mythomane... Ces termes témoignent de la diversité des représentations que peuvent avoir les adultes à propos du « mensonge » d'un enfant ou d'un adolescent, selon leur place, leur histoire ou leur métier.
Elles varient bien évidemment selon l'âge, la fréquence avec laquelle l'enfant recourt au « mensonge », et le contexte dans lequel celui-ci intervient. La question du mensonge qui pose en négatif celle de la vérité et du « il faut tout dire » érigés en idéal, provoque ou inquiète les parents et les enseignants, met en difficulté les travailleurs sociaux et ceux de la justice, et intrigue les médecins et les psys.
Depuis Freud, nous connaissons la force des fantasmes qui peuvent conduire à mentir sincèrement, comme nous rencontrons chaque jour dans notre pratique clinique les raisons souterraines - à visée défensive par exemple - qui président à un tel discours.
Notre époque, qui privilégie la transparence, ne facilite pas la prise en compte individualisée de la fonction de ce qui est nommé mensonge et de la culpabilité qui en découle souvent : il n'y aurait que du visible ou du dissimulé, du vrai ou du faux.

Ce numéro visera à démêler ces enjeux, à partir des questions qui se posent dans les pratiques des professionnels de l'enfance et de l'adolescence."

Mise en vente le 21 juin 2012
Numéro coordonné par  Faroudja Hocini et Patrice Huerre 

Source : http://www.editions-eres.com/parutions/enfance-et-parentalite/enfances-et-psy/p2856-un-enfant-ment.htm

lundi 2 juillet 2012

News : Une dictée, ça stigmatise ?

"Taitoit", du verbe taitoire : la dictée est-elle stigmatisante pour les élèves ?

 

"Face aux commentaires suscités par son article sur la "dysorthographie" et les fautes de langage qui retirent des points lors des dictées, Françoise Rouillon, orthophoniste, rappelle qu'elle n'est pas hostile à cet exercice. Mais que ce n'est pas pour autant qu'il faut lui attribuer tous les mérites.

L’acte d’écrire est éminemment complexe et nécessite la concomitance de nombreux facteurs : perception visuelle et auditive, motricité, latéralité, orientation dans l’espace et dans le temps, compétences linguistiques sur l’articulation, le vocabulaire, la syntaxe, la compréhension, elles-mêmes liées à des structures de pensée, envie de communiquer, culture de la langue écrite, connexions entre les différentes aires du cerveau, connaissance des règles de lecture…

La difficulté à orthographier n’est qu’un symptôme qui peut être lié à de nombreux dysfonctionnements, qui doit être analysé et qui ne doit pas être traité en tant que tel.

Exercice enrichissant, thermomètre des acquisitions

Pour l’enfant "sans difficulté d’apprentissage", il s’agit d’un exercice extrêmement enrichissant, qui est souvent une première approche d’une langue écrite structurée. Elle permet la réflexion sur la grammaire, l’enrichissement du vocabulaire, l’apprentissage de l’orthographe d’usage, l’abord de beaux textes, une recherche pleine d’hypothèses et de déductions.

Elle permet aussi comme les autres activités de transposition que sont la copie, la répétition, la lecture à haute voix, de développer et de stimuler des faisceaux associatifs, liens entre les différentes aires du cerveau agissant en même temps pendant une activité.

Pour l’adulte, il s’agit d’un thermomètre qui permet de mesurer les acquisitions et les difficultés d’un enfant, miroir de son niveau de compétence linguistique.

La stigmatisation, un danger de la dictée

Elle n’enrichit que celui qui est déjà riche, elle stigmatise les autres.

De plus la correction leur rappelle une fois encore ces règles d’orthographe connues qu’ils sont incapables d’appliquer. Comment écrire correctement un verbe conjugué que l’on a appris par cœur et dont on peut réciter et orthographier tous les temps dans une activité de conjugaison propre quand on ne reconnaît ni le verbe ni son temps dans un texte ?

Voici quelques exemples :

Il alaire ; c’est le verbe alairer
Taitoit ; c’est le verbe taitoire
Tu balas mesure ; c’est le verbe balayer
Je vais au cinéma ; le verbe est à l’imparfait, terminaison -a-i-s
Ce matin je lui ai donné rendez-vous ; le verbe est au présent puisque c’est aujourd’hui
La lampe est allumée ; le verbe est au passé puisqu’il y a un auxiliaire

Comment reconnaître la fonction des mots quand la grammaire est devenue bourrée d’inexactitudes à force de simplifications. La place d’un mot permet de reconnaître sa nature. L’ordre des mots permet de comprendre le sens de la phrase et connaître la fonction des mots. Pour trouver le COD, il faut poser la question "qui ? quoi ?" après le verbe. Pour trouver le COI, il faut poser la question "à qui ? à quoi?" après le verbe.
     
            J’ai reçu un cadeau ; j’ai quoi ? reçu, donc reçu est COD du verbe avoir
            Eric à un frère peintre ; a accent, car un frère peintre est COI, on pose la question "à qui ?"

La dictée n'est pas une solution

La dictée est devenue la panacée. Elle n’enrichit que celui qui est déjà riche ? Peut-être pas ! Étant un outil facile à utiliser et à exploiter, elle est le centre d’un bon nombre de logiciels éducatifs proposant astuces et trucs. L’outil informatique est à l’honneur dans la publicité et vante quotidiennement les mérites d’un nouveau logiciel pour une rééducation dans le vent ou pour un nouveau bilan qui, en conclusion, indiquera les exercices ciblés supposés tout résoudre.

Et cet outil, apprécié par ses partisans pour sa neutralité et l’abord sans complexes qu’en ont ses utilisateurs, se permet des jugements bien engagés du type : "Tu t’es trompé !", "Regarde mieux !", "Je sais que tu peux faire mieux !", "Je te donne une autre chance !", "Concentre-toi et réfléchis bien !", "Tu n’as pas assez réfléchi, pourtant regarde, ce n’était pas dur !", "Aïe, aïe, aïe, fais attention !" ou, à l’inverse, "Quel bon joueur !", "Cet exercice est terminé, voyons ce que tu as gagné !", "Bravo, je suis fier de toi !".

Nous dépensons beaucoup d’énergie à vouloir traiter le symptôme, à chercher des gadgets, à enseigner ce qui s’apprend et se construit mais ne s’enseigne pas.

Pour les enfants en difficulté, aucune réforme de l’orthographe, aucun rabâchage, aucune méthode d’apprentissage aussi moderne soit-elle ne sera un soulagement. La dictée, comme bien d’autres exercices, est un révélateur, surtout pas une solution."

Sources :  

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/578317-taitoit-du-verbe-taitoire-la-dictee-est-elle-stigmatisante-pour-les-eleves.html

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/546220-les-fautes-d-orthographe-une-triple-peine-pour-les-enfants-en-difficulte.html

 Date : 26 juin 2012