lundi 4 mars 2013

News : le troisième Plan Alzheimer

 

Prolongé en septembre dernier par François Hollande, le troisième plan Alzheimer doit être élargi aux maladies neurodégénératives, après évaluation des actions menées jusqu’en 2012.
Dans un rapport commun, l’association France Alzheimer et la Fondation Médéric Alzheimer posent la question des limites de cet élargissement. « La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées correspondent à des pathologies dont la pathogénie est principalement (mais non exclusivement) en relation avec un processus dégénératif primaire, et qui touchent principalement (mais non exclusivement) la sphère mentale », rappellent-elles.
France Alzheimer et la Fondation Médéric ont établi une première liste de maladies à explorer sur la base de plusieurs documents (recommandations européennes de neurologie, segmentation stratégique de la Fondation Médéric Alzheimer, programme européen de travail de la Joint Programming Initiative in Neurodegenerative Disease (JPND) piloté par le Pr Amouyel). Les maladies neurodégénératives retenues ont ensuite été classées par niveau de proximité en fonction d’un score élaboré selon la méthodologie suivante : plus de 50 000 personnes atteintes, démence dans les signes cliniques, l’absence de traitement curatif, l’évolution sur plus de 7 ans et irréversibilité des lésions, lourd impact sur l’entourage.

Un tronc commun

Pour l’association et la fondation, le périmètre de la maladie d’Alzheimer et des pathologies apparentées couvre la maladie d’Alzheimer, la maladie d’Alzheimer dans le cadre d’une trisomie 21 ou syndrome de Down, la démence parkinsonienne, la démence à corps de Lewy, la démence lobaire fronto-temporale (maladie de Pick, aphasie primaire progressive, démence sémantique, maladie lysosomale), la maladie de Huntington, ainsi qu’un groupe de maladies neurodégénératives secondaires, les démences vasculaires.  

« Le point commun de ces pathologies est l’existence d’un dysfonctionnement cognitif et/ou comportemental au premier plan de la symptomatologie fonctionnelle (et donc de la dépendance), et le fait que ces maladies soient causées par des processus dégénératifs cérébraux d’évolution progressive et irréversible. Une caractéristique secondaire est, pour certaines d’entre elles, l’association à des troubles moteurs venant aggraver le pronostic fonctionnel et générant une dépendance supplémentaire », résume le rapport.

Préserver les spécificités des pathologies

Pour l’association France Alzheimer et la Fondation Médéric Alzheimer, il est par ailleurs nécessaire de « préserver les spécificités de chaque pathologie dans l’accompagnement et la prise en soin des personnes malades et de leur famille ». En conséquence, « la transposition de certains dispositifs aux autres pathologies doit être privilégiée, plutôt que l’ouverture de ces dispositifs à un public élargi », insistent-elles. Quant aux maladies psychiatriques, celles-ci n’ont pas été retenues dans le périmètre défini dans le rapport.

Les travaux ayant notamment mis en évidence « la primauté des troubles cognitifs qui distingue la démence des maladies mentales ». En outre, les modes de prise en charge et les structures s’avèrent très différents et « impliquent des approches radicalement distinctes », considèrent France Alzheimer et la Fondation Médéric Alzheimer. Pour rappel, jusqu’en 2004, la maladie d’Alzheimer était classée dans l’ALD 23 relative aux affections psychiatriques de longue durée (La maladie bénéficie maintenant d’une ALD spécifique, l’ALD 15).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire