mardi 30 avril 2013

News : Belgique et étudiants en orthophonie


La Belgique veut réduire le nombre d’étudiants français

Seuls 30% d’étudiants ne résidant pas depuis trois ans en Belgique seront désormais autorisés en filière orthophonie et audiologie. Une nouvelle mesure qui vise à limiter l’afflux d’étudiants français.
La Belgique a pris de nouvelles mesures pour limiter le nombre d’étudiants étrangers dans les filières paramédicales, comme l’orthophonie et l’audiologie. Le gouvernement veut surtout lutter contre l’afflux de jeunes Français, qui représentent parfois plus de la moitié des inscrits ces dernières années.
Dès la rentrée prochaine, le contingent d’étudiants «non-résidents», c’est-à-dire ceux ne pouvant pas justifier de trois années de résidence en Belgique, sera limité à 30% en première année des filières d’orthophonie et d’audiologie. Une mesure qui rejoint celles déjà adoptées pour la filière générale de médecine, de dentisterie et de kinésithérapie.
Ces quotas ont été décidés jeudi par la Communauté francophone de Belgique, regroupant la Wallonie et Bruxelles, qui compte cinq «hautes écoles» d’orthophonie. Le ministre de l’Enseignement supérieur francophone, Jean-Claude Marcourt, a mis en avant le danger «d’une pénurie de professionnels due au départ massif de nos diplômés à l’étranger à l’issue de leurs études». Selon lui, ce phénomène «constitue un risque réel pour la santé publique belge».

Quotas instaurés depuis 2006

Les étudiants français sont particulièrement visés. Depuis des années, ils représentent l’essentiel des étrangers inscrits dans ces écoles, où l’entrée n’est pas soumise à un concours, contrairement à la France. À la rentrée de septembre 2012, les Français représentaient 225 des 250 des nouveaux étudiants de la filière logopédie-orthophonie à l’Institut Marie Haps,à Bruxelles.
«Nous n’avons rien contre les étudiants français, qui sont en général très bien préparés, mais il y a de ce fait très peu de places qui restent pour les Belges», regrette l’un des responsables de l’établissement. En 2012, sur 1 238 étudiants inscrits en première année d’orthophonie en Belgique francophone, 837 étaient des «non résidents». Un chiffre qui connaît une forte hausse par rapport aux années précédentes.
Les quotas pour les études médicales ont commencé à être introduits en 2006. Les autorités avaient alors fait valoir que le coût de ces études, évalué à 6 000 euros par an par élève, était supporté par les contribuables belges. Ils dénonçaient alors le fait que la plupart des étudiants français retournaient dans leur pays une fois leurs études terminées.
Or en 2011, la Cour européenne de justice avaient invalidés des quotas pour certaines filières (sage-femme ou ergothérapie entre autres). Elle estimait que le risque avancé de pénurie de spécialistes n’avait pas été suffisamment justifié par les autorités belges.

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