Quand l’accès à la littérature est pensé pour tous
Les établissements scolaires, depuis la Loi pour l’égalité des chances de 2005, sont tenus d’accueillir dans les meilleures conditions les élèves en situation de handicap, leur garantissant notamment accessibilité et aménagements spécifiques. Élèves malvoyants ou malentendants, atteints de troubles « dys », cognitifs ou moteurs : le CDI se doit donc de pouvoir suivre ces élèves-là et leur offrir également l’accès à la culture, au savoir et à la littérature.
Et nous devons donc, très souvent sans trop savoir où et quoi chercher, remplir notre mission, et donc abonder le fonds en documents (imprimés et numériques) dédiés à chaque handicap – et même à chaque élève – à même handicap, capacités, besoins et curiosités ne seront pas les mêmes.
Livres-Accès a justement été pensé pour nous, professionnels du livre, éducateurs et/ou parents, qui peinons à trouver ce qu’il faut. Pensé et géré par Virginie Brivady, ce site est le portail d’accès à tous les ouvrages qu’elle répertorie, au fur et à mesure de ses découvertes, et nous en fait profiter.
L’interface, sans prétention ni chichi, va droit au but : une déclinaison par profil, puis sous-rubrique par âge ou par type d’adaptation. Pour chaque ouvrage : les références bibliographiques, lien (adresse web ou téléphone) vers l’éditeur, le type de handicap ciblé, et le résumé de l’ouvrage. Pas de possibilité de tri entre documentaires et fictions (pour l’instant?), mais cela découle, je pense, de la « pauvreté » relative du choix proposé pour ces publics. A noter : quelques ouvrages en anglais.
Il faut savoir que, pour tous les publics handicapés, il existe un âge, l’adolescence, parent pauvre des éditions profilées « handicap », pour qui nous avons souvent un mal fou à trouver des livres jeunesse adaptés – à part Harry Potter (mais est-ce encore strictement considéré comme jeunesse?). Et là, découverte : plus d’ouvrages qu’on aurait pu penser.
Alors bon, il n’y a peut-être pas le choix pléthorique que nous connaissons pour l’élève lambda, mais déjà quelques bons romans jeunesse solides (dont « le vampire du C.D.I »), avec à côté les classiques étudiés à leur âge. Et surtout, quand on n’est pas un spécialiste de ce type de public, on peut découvrir pleins de maisons d’éditions ou de structures insoupçonnées, ainsi que des associations dédiées à chaque type de handicap (« partenaires »). Il y manque d’ailleurs une entrée par éditeur, et une entrée par thème littéraire (…mais peut-être est-ce une déformation suite à des visites assidues de Ricochet…).
Reste le prix de ces ouvrages – mais ça, c’est un autre sujet !
Merci à Julie Anne
Source http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/documentation/Pages/2013/142_CDI_Zoom.aspx
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