mardi 12 août 2014

News : Comment nous utilisons (vraiment) notre cerveau


Lucy, le tout dernier film de Luc Besson, raconte l'histoire d'une étudiante involontairement soumise à une drogue qui lui permet d'utiliser l'intégralité de ses capacités cérébrales, et de se voir dotée de pouvoirs illimités.
A l'origine de ce scénario, une croyance enracinée dans l'imaginaire commun : nous n'utiliserions soi-disant que 10 % de notre cerveau.
Pourtant, cette donnée relève avant tout d'un mythe, que le cinéma et les romans de sciences fictions n'ont cessé de relater.

Le cerveau est en fait constitué de quatre lobes externes et de deux lobes internes, avec chacun des fonctions données, dans la mémoire, les émotions, le langage, la vision, etc.
Ces zones sont cependant interconnectées et interagissent entre elles en permanence.
Aussi, même si certaines zones ne réagissent pas à une stimulation par électrode, cela ne veut pas forcément dire que la zone est inutilisée.

Même le lobe frontal, que les scientifiques avaient jadis considéré comme inutile chez les patients dont cette région était lésée, possède un rôle défini : il intervient dans la mémoire de travail, la capacité d'anticipation ou encore la planification.
Si nous n'utilisons pas la totalité de notre cerveau à un instant donné, 100% de nos neurones seront pourtant stimulés durant la journée ou au moins la semaine, en fonction des activités effectuées. Une comparaison simple serait celle des pièces d'une maison : on ne va pas systématiquement dans chaque pièce, et pourtant chaque pièce est utilisée à un moment donné.

« La longévité du mythe, explique Barry Gordon, neurologue à l'Université Johns Hopkins de Baltimore (USA), provient de la conception des gens sur leur propre cerveau : ils voient leurs propres failles comme une évidence de l'existence de matière grise inexploitée. »
« C'est une fausse supposition, ajoute le spécialiste. Ce qui est correct en revanche, c'est qu'à un certain moment de notre existence, comme lorsque l'on se repose, nous n'utilisons sûrement que 10%. »

Enfin, une mauvaise interprétation du contenu du cerveau pourrait également expliquer le mythe : 90 % des cellules du cerveau sont des cellules gliales, apportant une aide physique et nutritionnelle aux neurones. Ces derniers ne constituent que 10% des cellules cérébrales utiles à la transmission de l'influx nerveux. Mais seul un fonctionnement coordonné de ces différentes cellules nous permet d'agir et de penser correctement.

Si l'intelligence n'a a priori rien à voir avec la proportion de cerveau que nous utilisons, elle pourrait cependant dépendre des connectivités établies entre les neurones. Il serait donc possible, par l'entrainement ou même par un futur médicament, d'augmenter le réseau de connexions neuronales, et de fabriquer de nouveaux neurones, chose que l'on croyait impossible il y a encore quelques années.

Source : http://www.topsante.com/medecine/medecine-divers/environnement-et-sante/comment-nous-utilisons-vraiment-notre-cerveau-63037?idprob=0_1405244&xtor=EPR-2-[NL_quotidienne]-20140808-[lire_suite_comment-nous-utilisons-vraiment-notre-cerveau]

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